Le 12 septembre 1895, une Nebraskienne du nom de Jessie Allan mourut de la tuberculose. De tels décès étaient monnaie courante au tournant du 20e siècle, mais le cas de «consommation» d'Allan&proviendrait d'une source inhabituelle. Elle était bibliothécaire à la bibliothèque publique d'Omaha, et grâce à une peur commune de l'époque, les gens craignaient que la maladie terminale d'Allan&provienne d'un livre.

La mort d'Allan&s'est produite lors de ce que l'on appelle parfois la «grande peur du livre». Cette peur, maintenant presque oubliée, était une panique frénétique à la fin du 19e et au début du 20e siècle, car les livres contaminés - en particulier ceux prêtés par les bibliothèques - pouvaient propager des maladies mortelles. La panique est née de «la compréhension publique des causes des maladies en tant que germes», déclare Annika Mann, professeur à l'Arizona State University et auteure de Reading Contagion: The Hazards of Reading in the Age of Print.

Les inquiétudes concernant la propagation de maladies par le prêt de livres auraient de graves répercussions sur la prolifération et la croissance des bibliothèques. À une époque où le soutien aux bibliothèques publiques augmentait dans tout le pays, les établissements de prêt de livres étaient confrontés à un défi majeur dû à la peur de la maladie.

La maladie sévit à cette époque en Grande-Bretagne et aux États-Unis. Des épidémies telles que «la tuberculose, la variole et la scarlatine» faisaient «des ravages effrayants dans les zones urbaines», selon l'article de 1988 du savant Gerald S. Greenberg&«Books as Disease Carriers, 1880-1920». Pour une population déjà à la pointe des maladies mortelles, l'idée de passer de mains en mains des livres de bibliothèque contaminés est devenue une source importante d'anxiété.

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